M-Les pensées des joueurs

À quoi pense exactement un joueur lorsqu’il se retrouve au cachot? Pendant 120 secondes ou plus? Son niveau de concentration est-il moins élevé que lorsqu'il regarde le match depuis le banc de son équipe?

«C'est sûr qu'au banc des joueurs, tu es plus attentif à cause des encouragements et des changements de trios», explique Georges Laraque, joueur robuste des Canadiens de Montréal, qui a passé presque 18 heures au banc des punitions depuis le début de sa carrière. «Quand je suis au banc des pénalités, je ne fais que regarder le match. Mais je fais toujours des blagues avec l'annonceur-maison! continue-t-il. Plus tôt cette saison, en arrivant au banc des punitions après m'être battu, je lui ai dit: «la ministre (Michelle Courchesne) ne va pas aimer ça! On a beaucoup ri avec ça, et on s'en reparle chaque fois que je retourne au banc de punitions...»

Maxim Lapierre, joueur du Canadien, n'est pas du tout surpris que Laraque ait développé ce genre de complicité avec les habitués de l'endroit. «Il passe sa vie là, lui. Il est bien mieux de se faire des amis!» s'exclame Lapierre.

Tandis que Tom Kostopoulos, autre joueur du Tricolore, préfère laisser tranquille les annonceurs -maison. Par ailleurs, il trouve d’autres gens avec qui converser. «Dans certains amphithéâtres, ça m'arrive souvent de parler avec le préposé de

la Ligue

nationale qui ouvre la porte du banc, raconte-t-il..Il y a des endroits où ils vous attendent avec des bonbons. Je crois que c'est à Los Angeles où le gars donne des jujubes. En général, ces préposés-là sont très gentils!»